S'acharner même sur les morts, pour enlever toute dignité aux vivants,
et ce même si les morts sont des enfants. Les processus de
deshumanisation en passent toujours par là, pour pouvoir pousser les
persécutions jusqu'à leurs extrêmes limites, il faut habituer les
esprits à traiter les humains comme des monstres d'une autre espèce, qui
n'ont pas le droit même aux rituels qui font sens dans la société
lorsque la mort survient.
C'est ainsi que le maire de Champlan (Essonne), a refusé l'inhumation d'un bébé rom, mort le 26 décembre de la mort subite du nourrisson.
"Nous avons peu de places disponibles", a simplement affirmé mercredi l'élu divers droite, selon des propos rapportés par "Le Parisien". "Priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux".
La mairie de Wissous a accepté que l'enterrement se fasse dans la commune. Mais rappelons que le maire de cette ville est Richard
Trinquier, pro-OAS et ultra-droite. Il se refait une réputation
d'humaniste à bon compte après avoir cet été affiché sur les murs de sa
ville le nom des femmes musulmanes qui avaient porté plainte contre lui
parce qu'elles étaient interdite de piscine estivale. Sur son mur
Facebook, ses adjoints postaient également des appels au meurtre.
Le maire de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, a nié dimanche 4 janvier 2015 avoir pris cette décision.
Mais sa prestation à la télé a été très vaseuse et complètement improbable au niveau des justifications,
les journalistes de BFM TV qui espéraient sans doute pouvoir dénoncer un
hoax antiraciste, comme ils aiment tant le
faire étaient très embarassés devant son peu de crédibilité.
Le maire de Champlan avait d'ailleurs profité d'un cas de tuberculose non contagieux d'un des enfants roms scolarisés, pour afficher un avis qui exagérait largement la situation et stigmatisait les Roms.
L'attitude de ce maire n'est que l'extrême
conséquence de la politique globale menée à l'égard des personnes roms,
et que beaucoup de celles et ceux qui se sont indignées ces derniers
jours, parmi nos responsables politiques oublient bien aisément ce
qu'ils et elles font au quotidien, en terme de persécution et de refus
des droits fondamentaux
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