lundi 5 janvier 2015

Refus d'inhumation d'un bébé rom : l'aboutissement d'un processus de déshumanisation et de refus des droits fondamentaux

S'acharner même sur les morts, pour enlever toute dignité aux vivants, et ce même si les morts sont des enfants. Les processus de deshumanisation en passent toujours par là, pour pouvoir pousser les persécutions jusqu'à leurs extrêmes limites, il faut habituer les esprits à traiter les humains comme des monstres d'une autre espèce, qui n'ont pas le droit même aux rituels qui font sens dans la société lorsque la mort survient.

C'est ainsi que le maire de Champlan (Essonne), a refusé l'inhumation d'un bébé rom, mort le 26 décembre de la mort subite du nourrisson.
"Nous avons peu de places disponibles", a simplement affirmé mercredi l'élu divers droite, selon des propos rapportés par "Le Parisien". "Priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux".


La mairie de Wissous a accepté que l'enterrement se fasse dans la commune. Mais rappelons que le maire de cette ville est Richard Trinquier, pro-OAS et ultra-droite. Il se refait une réputation d'humaniste à bon compte après avoir cet été affiché sur les murs de sa ville le nom des femmes musulmanes qui avaient porté plainte contre lui parce qu'elles étaient interdite de piscine estivale. Sur son mur Facebook, ses adjoints postaient également des appels au meurtre. 

Le maire de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, a nié dimanche 4 janvier 2015 avoir pris cette décision.
 Mais sa prestation à la télé a été très vaseuse et complètement improbable au niveau des justifications, les journalistes de BFM TV qui espéraient sans doute pouvoir dénoncer un hoax antiraciste, comme ils aiment tant le faire étaient très embarassés devant son peu de crédibilité. 
Le maire de Champlan avait d'ailleurs profité d'un cas de tuberculose non contagieux d'un des enfants roms scolarisés, pour afficher un avis qui exagérait largement la situation et stigmatisait les Roms.


L'attitude de ce maire n'est que l'extrême conséquence de la politique globale menée à l'égard des personnes roms, et que beaucoup de celles et ceux qui se sont indignées ces derniers jours, parmi nos responsables politiques oublient bien aisément ce qu'ils et elles font au quotidien, en terme de persécution et de refus des droits fondamentaux 

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